WILLE Jean Georges (1715-1808) |
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Né à Konigsberg (Hesse-Darmstadt), mort à Paris. Académicien (1761). Ce fils d'un paysan allemand apprit pour ainsi dire tout seul à dessiner et à graver. Puis, à vingt ans, il partit pour Paris et s'y fixa pour la vie. Il devint Français par sa naturalisation, par son mariage et par ses sentiments (voir ses Mémoires publiés en 1855). Protégé par son compatriote Schmidt, puis par Diderot, il entra en relations avec Odieuvre, N. de Larmessin, Daullé, Rigaud et Largillierre. Dès 1743, il était fort apprécié pour son burin ferme aux tailles larges et harmonieuses. Le portrait de Maurice de Saxe en 1745 en fit le graveur à la mode, et pendant seize ans il donna une suite de beaux portraits. Puis il grava des estampes d'histoire ou de genre, souvent avec la collaboration de ses élèves. Son atelier fut, avec celui de Le Bas, le plus fréquenté par les futurs maîtres graveurs de la France ou de l'étranger, et le plus visité par les grands seigneurs de passage à Paris. Wille s'occupa de former des collections d'estampes et pour ses correspondants et pour lui-même. Son oeuvre comprend 170 pièces. Il savait, a-t-il dit, inverser les dessins qu'il gravait, sans se servir de miroir. Son élève Muller a gravé son portrait peint par Greuze. Il assista à la Révolution en enthousiaste et mourut sous l'Empire très probablement dans la misère. |
Maurice de Saxe. |
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Maurice de Saxe (1696-1750) est presque aussi célèbre pour être le fils de la belle Aurore de Konigsmarck et l'arrière-grand-père de George Sand que pour avoir vaincu à Fontenoy (1745). |
Le comte de Saint-Florentin. |
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Les bonnes épreuves de cette planche sont rares. Wille raconte dans ses Mémoires que le cuivre fut vite usé. |