Surugue louis (Le Père)

SURUGUE Louis (Le Père)
Les historiens le font naître à Paris, les uns en 1686, les autres en 1689, d'autres encore en 1695 (on n'a pas retrouve son baptistaire). Entré fort jeune chez Bernard Picard, il suivit son maître en Hollande, où cet artiste alla s'établir graveur et marchand d'estampes en 1710, et il collabora à plusieurs des ouvrages publiés par lui. Il s'y maria, puis revint à Paris, en 1715, et fonda lui-même un commerce d'estampes dès 1716. Tout en menant ses affaires, il interpréta honorablement, mais non pas toujours sans lourdeur, soit des Italiens pour le Recueil Crozat, soit des Hollandais ou des Flamands, soit enfin des artistes de son temps, à commencer par Watteau (les Amusements de Cythère, le Concert champêtre, etc; il a édité, en même temps que F. Chereau, une grande partie des nombreuses pièces gravées d'après ce maître, qui devaient former le Recueil Jullienne. On lui doit aussi des estampes d'après Antoine Coypel et son fils Charles-Antoine, Pater (en particulier, les deux pendants, le Désir de plaire et le Plaisir de l'été, et diverses planches de la suite du Roman comique), Dumont, Chardin, Parrocel, etc. Sur la fin de sa vie, il a réuni ses oeuvres en recueil. Agréé à l'Académie le 25 novembre 1730, académicien le 30 juillet 1735, Surugue mourut à Grand-Vaux, près de Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise), le 6 octobre I762. Son fils Pierre-Louis (I7I6-I772) a été aussi un bon graveur (Coypel, Pater, Chardin, etc.) et un collectionneur d'estampes réputé.

SURUGUE Louis (Le Père)

Les historiens le font naître à Paris, les uns en 1686, les autres en 1689, d'autres encore en 1695 (on n'a pas retrouve son baptistaire). Entré fort jeune chez Bernard Picard, il suivit son maître en Hollande, où cet artiste alla s'établir graveur et marchand d'estampes en 1710, et il collabora à plusieurs des ouvrages publiés par lui. Il s'y maria, puis revint à Paris, en 1715, et fonda lui-même un commerce d'estampes dès 1716.
Tout en menant ses affaires, il interpréta honorablement, mais non pas toujours sans lourdeur, soit des Italiens pour le Recueil Crozat, soit des Hollandais ou des Flamands, soit enfin des artistes de son temps, à commencer par Watteau (les Amusements de Cythère, le Concert champêtre, etc; il a édité, en même temps que F. Chereau, une grande partie des nombreuses pièces gravées d'après ce maître, qui devaient former le Recueil Jullienne. On lui doit aussi des estampes d'après Antoine Coypel et son fils Charles-Antoine, Pater (en particulier, les deux pendants, le Désir de plaire et le Plaisir de l'été, et diverses planches de la suite du Roman comique), Dumont, Chardin, Parrocel, etc. Sur la fin de sa vie, il a réuni ses oeuvres en recueil.
Agréé à l'Académie le 25 novembre 1730, académicien le 30 juillet 1735, Surugue mourut à Grand-Vaux, près de Savigny-sur-Orge
(Seine-et-Oise), le 6 octobre I762.
Son fils Pierre-Louis (I7I6-I772) a été aussi un bon graveur (Coypel, Pater, Chardin, etc.) et un collectionneur d'estampes réputé.


Le Plaisir de l'été. Le Désir de plaire. Gravé par Louis Surugue le père. H. et L. respectives: 0,292 x 0,352; 0,289 x 0,347.
Ces deux « pendants », datés le deuxième de 1743, le premier de 1744, et exposés au Salon de 1745, furent gravés d'après des tableaux de Pater appartenant alors à l'abbé de Majinville, conseiller au Parlement. Ils ne sont pas d'une qualité exceptionnelle ; mais Pater a été, en général, si mal traduit par les graveurs de son temps qu'on est encore heureux de le représenter par ces deux pièces, dues à l'honnête Surugue le père, toujours un peu balourd et un peu appuyé, il est vrai, quand il se trouve en présence de Watteau ou de ses élèves. Détail singulier: au cours du XVlIIe siècle, la peinture dite le Plaisir de l'été ou le Bain chaud, ou encore le Bain à la maison, a reçu également pour pendant une autre composition de Pater dite le Bain rustique, le Bain froid ou le Bain en plein air, et cette dernière a été gravée à la fin du siècle, par Antoine Cardon, comme étant une peinture de Watteau faisant partie, avec le Plaisir de l'été, des collections du duc d'Arenberg à Bruxelles. Il existe, dans les anciennes collections impériales d'Allemagne, une réplique avec variantes des deux tableaux de Pater de la galerie d'Arenberg.

Le Plaisir de l'été.
Le Désir de plaire.
Gravé par Louis Surugue le père.
H. et L. respectives: 0,292 x 0,352; 0,289 x 0,347.

Ces deux « pendants », datés le deuxième de 1743, le premier de 1744, et exposés au Salon de 1745, furent gravés d'après des tableaux de Pater appartenant alors à l'abbé de Majinville, conseiller au Parlement. Ils ne sont pas d'une qualité exceptionnelle ; mais Pater a été, en général, si mal traduit par les graveurs de son temps qu'on est encore heureux de le représenter par ces deux pièces, dues à l'honnête Surugue le père, toujours un peu balourd et un peu appuyé, il est vrai, quand il se trouve en présence de Watteau ou de ses élèves.
Détail singulier: au cours du XVlIIe siècle, la peinture dite le Plaisir de l'été ou le Bain chaud, ou encore le Bain à la maison, a reçu également pour pendant une autre composition de Pater dite le Bain rustique, le Bain froid ou le Bain en plein air, et cette dernière a été gravée à la fin du siècle, par Antoine Cardon, comme étant une peinture de Watteau faisant partie, avec le Plaisir de l'été, des collections du duc d'Arenberg à Bruxelles. Il existe, dans les anciennes collections impériales d'Allemagne, une réplique avec variantes des deux tableaux de Pater de la galerie d'Arenberg.