SIMONET   Jean-Baptiste

Il n’y a aucun renseignement biographique sur cet artiste que l'on croit né en I742. Dès I767, on voit qu'il est recherché comme vignettiste, et, du reste, c'est en ce domaine qu'il s'est développé et qu'il a produit le meilleur de son oeuvre, important quant au nombre et très remarquable pour la qualité. Il faut signaler aussi que les Actes d'état civil d'artistes français, publiés par Herluison, le mentionnent à diverses reprises : le 8 juin 1788, il fait baptiser à Saint-Benoît un fils, Jean-Jacques-François, et le 28 juillet I789, une fille, Marie-Adélaïde; le 9 janvier I772, il signe comme parrain le baptistaire de B. L. Massard, fils du graveur.
Comme vignettiste, Son artiste de prédilection fut Moreau le jeune; comme graveur d'estampes, ce fut Baudouin, d'après lequel il a donné quelques traductions magistrales: le Danger du tête-à-tête, la Soirée des Tuileries, Rose et Colas, enfin et surtout le Modèle honnête et le Couché de la mariée, deux pièces célèbres, préparées à l'eau-forte par Moreau le jeune.
«Les qualités de Simonet, ont écrit Portalis et Beraldi, sont celles de toute cette remarquable école de graveurs: légèreté unie à la fermeté, clarté, correction du dessin, respect absolu du modèle à traduire. Si le modèle est inachevé ou peu fait, les graveurs le rectifient, le complètent et le mettent au point avec un goût incroyable. Si, au contraire, les dessins sont très finis, ce qui est le cas pour ceux de Moreau, la reproduction est pour ainsi dire mathématique».
Simonet travailla jusque dans un âge avancé: en 1813, il gravait encore les vignettes de Moreau pour les Oeuvres de Corneille.




Le Modèle honnête.
Gravé à l'eau-forte par Jean-Michel Moreau le jeune et terminé par B. Simonet.
H. 0,410 x L. 0,337.
État terminé avant toute lettre. E. Bouher, Baudouin, n° 34 et Moreau le Jeune, n° 239.

Baudouin avait été si satisfait de l'eau-forte de Moreau le jeune pour le Couché de la mariée (1768) qu'il lui demanda aussitôt celle du Modèle honnête. L'estampe terminée fut annoncée au Mercure de juin 1772, comme mise en vente chez Moreau le jeune, cour du Palais, et chez Mme Baudouin, au Louvre, Baudouin était mort en 1769, au prix de 8 livres.
La gouache originale avait figuré au Salon de 1769, comme Je rappelle l'annonce du Mercure, qui loue l'agrément et l'ingéniosité de sa composition: « On remarque surtout avec intérêt la louable répugnance que témoigne une jeune fille à se voir nue au milieu de l'atelier où la misère l'a amenée pour servir de modèle. Il y a dans cette scène beaucoup d'accessoires rendus avec une finesse de pointe et une délicatesse de burin qui flatteront l'amateur et lui rappelleront le faire gracieux du tableau original »; Le continuateur de Bachaumont, dans l'article des Mémoires secrets consacré au Salon de 1769, parle du succès de curiosité obtenu par cette peinture vers laquelle « le public se porte en foule » ; il pose à l'auteur un certain nombre de questions, à la vérité fort embarrassantes, sur le sujet de son tableau, critique son abus des intentions, et, à propos de l'épigraphe latine accompagnant l'ouvrage: Quid non cogit egestas! il adresse à Baudouin le même reproche qu'il lui avait déjà fait à l'occasion de ses envois au Salon de 1767, à savoir que ses compositions ont besoin d' « un mot » comme les énigmes.

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