Scotin Gérard Jean baptiste II

SCOTIN Gérard-Jean-Baptiste II (1698-1745)
C'est une dynastie de graveurs passablement touffue que celle des Scotin. Celui-ci, qui a fait grand honneur à la famille, était fils, frère, père et oncle de graveurs. Il naquit le 13 septembre 1698 et se trouva formé au moment où l'on commençait à graver Watteau. La part de son oeuvre qu'il a consacrée à ce maître est sans conteste ce qu'il y a de plus remarquable dans sa production; il a interprété les «fêtes galantes» avec assez de finesse et il en a très bien rendu les beautés, si nouvelles alors, tant en ce qui a trait à la manière de peindre qu'en ce qui concerne l'expression même des peintures: la Sérénade italienne, le Lorgneur et la Lorgneuse, la Cascade, les jaloux, l'Indifférent, la grande composition des Plaisirs du bal, sont à retenir spécialement. Il a aussi gravé Boucher (la Naissance d'Adonis), Lancret (l'Été, de la suite des Saisons), Pater, et plusieurs autres artistes contemporains. Passé ensuite en Angleterre, Scotin travailla pour les libraires, gravant de nombreuses vignettes, en particulier d'après Gravelot. Il est mort après 1745.

SCOTIN Gérard-Jean-Baptiste II
(1698-1745)

C'est une dynastie de graveurs passablement touffue que celle des Scotin. Celui-ci, qui a fait grand honneur à la famille, était fils, frère, père et oncle de graveurs. Il naquit le 13 septembre 1698 et se trouva formé au moment où l'on commençait à graver Watteau. La part de son oeuvre qu'il a consacrée à ce maître est sans conteste ce qu'il y a de plus remarquable dans sa production; il a interprété les «fêtes galantes» avec assez de finesse et il en a très bien rendu les beautés, si nouvelles alors, tant en ce qui a trait à la manière de peindre qu'en ce qui concerne l'expression même des peintures: la Sérénade italienne, le Lorgneur et la Lorgneuse, la Cascade, les jaloux, l'Indifférent, la grande composition des Plaisirs du bal, sont à retenir spécialement. Il a aussi gravé Boucher (la Naissance d'Adonis), Lancret (l'Été, de la suite des Saisons), Pater, et plusieurs autres artistes contemporains.
Passé ensuite en Angleterre, Scotin travailla pour les libraires, gravant de nombreuses vignettes, en particulier d'après Gravelot. Il est mort après 1745.


Les Plaisirs du bal. Gravé par Gérard-Jean-Baptiste II Scotin. H. 0,498 x L. 0,645. E. Dacier et A. Vuaflart, n° 114.
La gravure, annoncée au Mercure de novembre 1730, ne fut mise en vente qu'au mois d'avril 1731. Le tableau, «qui passe avec justice pour un des plus beaux tableaux de Watteau », écrit Mariette, se trouvait alors chez Claude Glucq, conseillé au Parlement et l'un des cousins-germains de Jullienne. Il est aujourd'hui à Dulwich College; on en connaît plusieurs répliques anciennes, certaines dues à Pater. Au XVllle siècle, cette composition est désignée quelquefois sous le titre de: un Bal de jour, ou un Bal dans un salon. Elle offre un frappant exemple du don merveilleux qu'avait Watteau de mêler comme en se jouant le rêve et la réalité, l'observation directe et la fantaisie; cette qualité se révèle ici autant dans l'arrangement du décor que dans celui des personnages, parmi lesquels on aperçoit, mêlés à la foule élégante des danseurs, un groupe inattendu d'acteurs de la Comédie-Italienne.

Les Plaisirs du bal.
Gravé par Gérard-Jean-Baptiste II Scotin.
H. 0,498 x L. 0,645.
E. Dacier et A. Vuaflart, n° 114.

La gravure, annoncée au Mercure de novembre 1730, ne fut mise en vente qu'au mois d'avril 1731.
Le tableau, «qui passe avec justice pour un des plus beaux tableaux de Watteau », écrit Mariette, se trouvait alors chez Claude Glucq, conseillé au Parlement et l'un des cousins-germains de Jullienne. Il est aujourd'hui à Dulwich College; on en connaît plusieurs répliques anciennes, certaines dues à Pater.
Au XVllle siècle, cette composition est désignée quelquefois sous le titre de: un Bal de jour, ou un Bal dans un salon. Elle offre un frappant exemple du don merveilleux qu'avait Watteau de mêler comme en se jouant le rêve et la réalité, l'observation directe et la fantaisie; cette qualité se révèle ici autant dans l'arrangement du décor que dans celui des personnages, parmi lesquels on aperçoit, mêlés à la foule élégante des danseurs, un groupe inattendu d'acteurs de la Comédie-Italienne.