Le Vasseur Jean Charles

LE VASSEUR Jean Charles (1734-1816)
Bien des fois déjà, nous avons cité le nom de graveurs nés à Abbeville: Le Vasseur est encore un des bons produits de cette pépinière d'artistes de la pointe et du burin, si remarquablement riche au XVllle siècle, que fut la patrie des Aliamet, des Beauvarlet, des Daullé, des Hecquet et de tant d'autres. Né le 21 octobre 1734, il eut pour premier maître Ph. Auguste Lefébure ou Lefebvre, qui fut aussi celui de Fauvel, de Danzel et de Dequevauviller. A 19 ans, il s'en fut à Paris chez son compatriote Beauvarlet, puis chez Daullé, autre Abbevillois, où il acheva de se former. Agréé le 29 juillet 1769 et académicien le 26 janvier 1771, il fut dès lors très recherché comme graveur des peintres de son temps : Boucher, Jeaurnt, Lépicié, Carle et Jean-Baptiste Vanloo, dont il a reproduit les grandes compositions, en particulier les sujets historiques et mythologiques, où il pouvait montrer son habileté à rendre le nu, d'un burin souple et serré. Il a très bien réussi Greuze et attaché son nom à la belle estampe de la Laitière. On lui doit aussi des portraits et quelques vignettes. Pendant la Révolution, Le Vasseur continua de travailler, mais sans plus faire tirer ses planches. Il mourut le 29 novembre 1816.

LE VASSEUR Jean Charles
(1734-1816)

Bien des fois déjà, nous avons cité le nom de graveurs nés à Abbeville: Le Vasseur est encore un des bons produits de cette pépinière d'artistes de la pointe et du burin, si remarquablement riche au XVllle siècle, que fut la patrie des Aliamet, des Beauvarlet, des Daullé, des Hecquet et de tant d'autres.
Né le 21 octobre 1734, il eut pour premier maître Ph. Auguste Lefébure ou Lefebvre, qui fut aussi celui de Fauvel, de Danzel et de Dequevauviller. A 19 ans, il s'en fut à Paris chez son compatriote Beauvarlet, puis chez Daullé, autre Abbevillois, où il acheva de se former. Agréé le 29 juillet 1769 et académicien le 26 janvier 1771, il fut dès lors très recherché comme graveur des peintres de son temps : Boucher, Jeaurnt, Lépicié, Carle et Jean-Baptiste Vanloo, dont il a reproduit les grandes compositions, en particulier les sujets historiques et mythologiques, où il pouvait montrer son habileté à rendre le nu, d'un burin souple et serré. Il a très bien réussi Greuze et attaché son nom à la belle estampe de la Laitière. On lui doit aussi des portraits et quelques vignettes.
Pendant la Révolution, Le Vasseur continua de travailler, mais sans plus faire tirer ses planches. Il mourut le 29 novembre 1816.

	La Laitière. Gravé par Jean-Charles Le Vasseur. H. 0.490 x L. 0,354. E. Delignières, n° 49; J. Martin et Ch. Masson, n° 482.
L'estampe exposée au Salon de 1783, est due à l'un des quatre graveurs attitrés de Greuze et associés avec lui pour l'exploitation de ses estampes. Elle fait pendant à la Cruche cassée de Massard; et, chose singulière pour une pièce de cette importance, elle ne semble pas, lors de son apparition, avoir été l'objet d'une annonce au Mercure : « Elle est d'un bel effet, dit l'auteur de Changez-moi cette tête ou Lustucru au Salon, d'un burin délicat et moelleux, tel qu'il faut pour rendre les chairs des figures de M. Greuze, qui ne pouvait nous donner une idée plus agréable de la beauté de Mme Greuze, qui, se trouvant partout, parait toujours nouvelle.» La peinture est aujourd'hui au musée du Louvre.

La Laitière.
Gravé par Jean-Charles Le Vasseur.
H. 0.490 x L. 0,354.
E. Delignières, n° 49;
J. Martin et Ch. Masson, n° 482.

L'estampe exposée au Salon de 1783, est due à l'un des quatre graveurs attitrés de Greuze et associés avec lui pour l'exploitation de ses estampes. Elle fait pendant à la Cruche cassée de Massard; et, chose singulière pour une pièce de cette importance, elle ne semble pas, lors de son apparition, avoir été l'objet d'une annonce au Mercure : « Elle est d'un bel effet, dit l'auteur de Changez-moi cette tête ou Lustucru au Salon, d'un burin délicat et moelleux, tel qu'il faut pour rendre les chairs des figures de M. Greuze, qui ne pouvait nous donner une idée plus agréable de la beauté de Mme Greuze, qui, se trouvant partout, parait toujours nouvelle.»
La peinture est aujourd'hui au musée du Louvre.