Le Coeur Louis

LE COEUR Louis
Ce fut un adroit élève de Debucourt, sans personnalité tranchée, mais sachant fort bien manier la couleur, selon le procédé de son maître et de Janinet. On en a pour preuves plusieurs pièces ou il s'est gravé lui-même (entre autres, Serment fédératif du 14 juillet 1789 et Bal sur l'emplacement de la Bastille), et diverses estampes d'après Lavreince, Swebach Desfontaines, etc. La plus connue est celle de la Promenade du jardin du Palais Royal, d'après une importante composition de Desrais (1787), qui servit de pendant à la Promenade de la Galerie du Palais Royal de Debucourt, jusqu'à l'apparition de la Promenade publique de ce dernier (1792), et qui fut longtemps considérée comme une oeuvre de ce maître. Le Coeur a donné aussi des gravures en noir d'après divers artistes.

LE COEUR Louis

Ce fut un adroit élève de Debucourt, sans personnalité tranchée, mais sachant fort bien manier la couleur, selon le procédé de son maître et de Janinet. On en a pour preuves plusieurs pièces ou il s'est gravé lui-même (entre autres, Serment fédératif du 14 juillet 1789 et Bal sur l'emplacement de la Bastille), et diverses estampes d'après Lavreince, Swebach Desfontaines, etc. La plus connue est celle de la Promenade du jardin du Palais Royal, d'après une importante composition de Desrais (1787), qui servit de pendant à la Promenade de la Galerie du Palais Royal de Debucourt, jusqu'à l'apparition de la Promenade publique de ce dernier (1792), et qui fut longtemps considérée comme une oeuvre de ce maître. Le Coeur a donné aussi des gravures en noir d'après divers artistes.


Promenade du Jardin du Palais-Royal. Gravé en couleurs par L. Le Cœur. H. 0,285 x L. 0,547. M. Fenaille, à la suite du n° 11 du catal. Debucourt.
On a longtemps cru que cette pièce, non signée, datée de 1787 et faisant pendant à la Promenade de la Galerie du Palais-Royal de Debucourt qui porte la même date, était aussi l'œuvre de ce dernier. Mais M. Fenaille a été le premier à remarquer qu'elle avait, dans sa marge inférieure, l'adresse: 15, rue Saint-Jacques, alors que la précédente, qui n'a pas davantage de nom d'auteur, porte: A Paris, Cour du vieux Louvre, la 5e porte à gauche, en entrant par la Colonnade, au premier, adresse que l'on sait être celle de Debucourt à cette époque. Par plusieurs autres estampes en couleurs gravées vers le même temps, dont certaines sont tout à fait dans le genre de Debucourt, ainsi la Vieillesse d'Annette et Lubin qui a la même disposition et les mêmes dimensions que l'Annette et Lubin de Debucourt (1789), on sait que l'adresse de la rue Saint-Jacques était celle du graveur Le Cœur. C'est du reste cet artiste, élève peut-être, et en tout cas, imitateur de Debucourt, qui annonce la Promenade du Jardin du Palais-Royal dans le Journal de Paris du 8 janvier 1788, en indiquant que l'estampe fait pendant à la Promenade de la Galerie du Palais-Royal et que son prix est, comme cette dernière, de 12 livres. C'est par la comparaison du dessin original de la Promenade du Jardin du Palais-Royal (il a passé à la vente Destailleur de 1895) avec les dessins de modes dus à Desrais, que l'on a pu, en toute vraisemblance, proposer cet artiste comme étant l'auteur de .la compoition originale gravée par Le Cœur. Le morceau est de beaucoup le plus important et le meilleur de la production de Desrais, vignettiste peintre galant et surtout dessinateur de modes. Mais si remarquable soit-il, il reste encore doublement inférieur à l'estampe de Debucourt, et par ce que la composition a de trop appuyé dans le détail et de décousu dans l'ensemble, et par ce que le tirage en couleurs a de pauvre. Il ne soutient pas la comparaison avec la Promenade de la Galerie du Palais-Royal, ni surtout avec la Promenade publique.

Promenade du Jardin du Palais-Royal.
Gravé en couleurs par L. Le Cœur.
H. 0,285 x L. 0,547.
M. Fenaille, à la suite du n° 11 du catal. Debucourt.

On a longtemps cru que cette pièce, non signée, datée de 1787 et faisant pendant à la Promenade de la Galerie du Palais-Royal de Debucourt qui porte la même date, était aussi l'œuvre de ce dernier. Mais M. Fenaille a été le premier à remarquer qu'elle avait, dans sa marge inférieure, l'adresse: 15, rue Saint-Jacques, alors que la précédente, qui n'a pas davantage de nom d'auteur, porte: A Paris, Cour du vieux Louvre, la 5e porte à gauche, en entrant par la Colonnade, au premier, adresse que l'on sait être celle de Debucourt à cette époque. Par plusieurs autres estampes en couleurs gravées vers le même temps, dont certaines sont tout à fait dans le genre de Debucourt, ainsi la Vieillesse d'Annette et Lubin qui a la même disposition et les mêmes dimensions que l'Annette et Lubin de Debucourt (1789), on sait que l'adresse de la rue Saint-Jacques était celle du graveur Le Cœur.
C'est du reste cet artiste, élève peut-être, et en tout cas, imitateur de Debucourt, qui annonce la Promenade du Jardin du Palais-Royal dans le Journal de Paris du 8 janvier 1788, en indiquant que l'estampe fait pendant à la Promenade de la Galerie du Palais-Royal et que son prix est, comme cette dernière, de 12 livres.
C'est par la comparaison du dessin original de la Promenade du Jardin du Palais-Royal (il a passé à la vente Destailleur de 1895) avec les dessins de modes dus à Desrais, que l'on a pu, en toute vraisemblance, proposer cet artiste comme étant l'auteur de .la compoition originale gravée par Le Cœur.
Le morceau est de beaucoup le plus important et le meilleur de la production de Desrais, vignettiste peintre galant et surtout dessinateur de modes. Mais si remarquable soit-il, il reste encore doublement inférieur à l'estampe de Debucourt, et par ce que la composition a de trop appuyé dans le détail et de décousu dans l'ensemble, et par ce que le tirage en couleurs a de pauvre. Il ne soutient pas la comparaison avec la Promenade de la Galerie du Palais-Royal, ni surtout avec la Promenade publique.