Filloeul Pierre

FILLOEUL Pierre
Fils d'un graveur abbevillois Gilbert Fillreul (né en 1644), Pierre Fillreul était déjà en possession de quelque réputation au temps qui suivit la mort de Watteau (1721), puisqu'il collabora au recueil de gravures publié d'après ce maître par Jean de Jullienne. Outre Watteau, dont il a aussi gravé des dessins dans un recueil imité des Figures de différents caractères et intitulé Livre de différents caractères de têtes, (1734), c'est Pater surtout que Fillreul s'est attaché à reproduire; il fut, en particulier, un des collaborateurs les plus actifs de la suite d'estampes d'après les Contes de La Fontaine, dite «suite de Larmessin», où son maître de prédilection tient une place importante (voir le Glouton,). Il a aussi gravé Cotelle, Chardin, Le Mesle et divers peintres plus anciens. C'est un artiste incroyablement inégal: pour ses estampes d'après Pater notamment, tantôt elles rendent assez heureusement le côté brillant et piquant des tableaux, tantôt ce sont de lourdes et maladroites images, aussi éloignées que possible de la qualité des originaux.

FILLOEUL Pierre

Fils d'un graveur abbevillois Gilbert Fillreul (né en 1644), Pierre Fillreul était déjà en possession de quelque réputation au temps qui suivit la mort de Watteau (1721), puisqu'il collabora au recueil de gravures publié d'après ce maître par Jean de Jullienne. Outre Watteau, dont il a aussi gravé des dessins dans un recueil imité des Figures de différents caractères et intitulé Livre de différents caractères de têtes, (1734), c'est Pater surtout que Fillreul s'est attaché à reproduire; il fut, en particulier, un des collaborateurs les plus actifs de la suite d'estampes d'après les Contes de La Fontaine, dite «suite de Larmessin», où son maître de prédilection tient une place importante (voir le Glouton,). Il a aussi gravé Cotelle, Chardin, Le Mesle et divers peintres plus anciens. C'est un artiste incroyablement inégal: pour ses estampes d'après Pater notamment, tantôt elles rendent assez heureusement le côté brillant et piquant des tableaux, tantôt ce sont de lourdes et maladroites images, aussi éloignées que possible de la qualité des originaux.

	Contes de La Fontaine : Le Glouton. Gravé par Pierre Filloeul H. 0,291 x L. 0,367
Pater, Lancret, Boucher, François-Sébastien Le Clerc, N. Vleughels, Le Lorrain, Subleyras, Le Mesle ont donné les modèles peints ou dessinés d'une suite d'estampes petit in-folio en largeur, à sujets des Contes de La Fontaine, dite « Suite de Larmessin », du nom de l'artiste qui grava la plupart des estampes composant cette collection. Les autres interprètes sont P. Fillreul, N.-H. Tardieu, Le Grand, Sornique et P. Aveline. La planche du Glouton est due au graveur attitré de Pater, Pierre Fillreul, artiste extrêmement inégal, dont les estampes sont tantôt brillantes et miroitantes à l'excès, tantôt d'une lourdeur et d'une vulgarité déplorables. Le Mercure de juillet 1736 annonce la mise en vente de quatre pièces de Fillreul d'après Pater, faisant partie de la série des Contes de La Fontaine, dont le Glouton. Ces gravures, dit la notice, peuvent rivaliser avec les quatre autres parues précédemment et dues aux mêmes artistes: «on y a également observé tout ce qu'exigent l'honnêteté et la pudeur ». Détail qui peut intéresser les amateurs: au bas des précédentes pièces, on lisait des vers français avec la traduction en vers latins; Fillreul fait savoir que ces inscriptions ont été effacées et remplacées par d'autres, rien qu'en vers français, ce qui permet d'étendre davantage l'extrait de chaque conte servant de commentaire à l'estampe. Il en est de même dans les pièces nouvellement distribuées: l'inscription est en vers français seulement, et due à un M. Moraine, poète angevin, grand fournisseur de vers aux éditeurs d'estampes de l'époque, On trouvera un autre spécimen de cette suite sous le nom de Boucher, la Courtisane amoureuse, œuvre de Larmessin lui-même.

Contes de La Fontaine : Le Glouton.
Gravé par Pierre Filloeul
H. 0,291 x L. 0,367

Pater, Lancret, Boucher, François-Sébastien Le Clerc, N. Vleughels, Le Lorrain, Subleyras, Le Mesle ont donné les modèles peints ou dessinés d'une suite d'estampes petit in-folio en largeur, à sujets des Contes de La Fontaine, dite « Suite de Larmessin », du nom de l'artiste qui grava la plupart des estampes composant cette collection. Les autres interprètes sont P. Fillreul, N.-H. Tardieu, Le Grand, Sornique et P. Aveline.
La planche du Glouton est due au graveur attitré de Pater, Pierre Fillreul, artiste extrêmement inégal, dont les estampes sont tantôt brillantes et miroitantes à l'excès, tantôt d'une lourdeur et d'une vulgarité déplorables.
Le Mercure de juillet 1736 annonce la mise en vente de quatre pièces de Fillreul d'après Pater, faisant partie de la série des Contes de La Fontaine, dont le Glouton. Ces gravures, dit la notice, peuvent rivaliser avec les quatre autres parues précédemment et dues aux mêmes artistes: «on y a également observé tout ce qu'exigent l'honnêteté et la pudeur ». Détail qui peut intéresser les amateurs: au bas des précédentes pièces, on lisait des vers français avec la traduction en vers latins; Fillreul fait savoir que ces inscriptions ont été effacées et remplacées par d'autres, rien qu'en vers français, ce qui permet d'étendre davantage l'extrait de chaque conte servant de commentaire à l'estampe. Il en est de même dans les pièces nouvellement distribuées: l'inscription est en vers français seulement, et due à un M. Moraine, poète angevin, grand fournisseur de vers aux éditeurs d'estampes de l'époque,
On trouvera un autre spécimen de cette suite sous le nom de Boucher, la Courtisane amoureuse, œuvre de Larmessin lui-même.