DUCLOS  Antoine Jean
(1742-1795)

Élève d'Augustin de Saint-Aubin, qui le forma à son image, Duclos, né en 1742, a donné sa mesure dans les deux célèbres pendants qu'il a si brillamment gravés d'après son maître: le Concert et le Bal paré.
Mais ces deux estampes achevées, qui suffiraient à sa réputation, ne sont pas les seules dont il puisse se prévaloir: il en a gravé beaucoup d'autres; seulement, comme il était un admirable praticien de l'eau-forte, il n'en a donné que les préparations, et c'est aux burinistes qui les ont terminées et signées qu'on en fait généralement honneur; telles sont, par exemple, l'Événement au bal et le Coucher, d'après Freudeberg, la Parade, d'après Gabriel de Saint-Aubin (celle-ci restée à l'état d'eau-forte), le Festin royal, d'après Moreau le jeune (comme en témoigne l'inscription portée sur une épreuve de la collection Renevey, vendue en 1924 ), les Principales journées de la Révolution, d'après Monnet, etc.
L'oeuvre de Duclos compte aussi une infinité de vignettes, et ici encore il a été souvent le préparateur à l'eau-forte, travaillant d'après les meilleurs spécialistes de l'illustration et collaborant à tous les "beaux livres de la deuxième moitié du siècle. Dessinateur adroit et spirituel, il s'est parfois gravé lui-même. Enfin, il faut citer, plus peut-être pour le bruit qu'elle a fait que pour son véritable mérite, son importante composition d'après Desfossés, la Reine Marie Antoinette annonçant a Mme de Bellegarde la liberté de son mari, laquelle relève de l'histoire.
Duclos est mort le 3 octobre 1795.


Le Concert.  
Le Bal paré.

Gravé par Antoine-Jean Duclos.
Chaque pièce: H. 0,302 x L. 0,424 (y compris l'encadrement),
E. Bocher, A. de Saint-Aubin, nos 402-403.

Les deux estampes exposées au Salon de 1773 (un Concert bourgeois, un Bal paré) sont annoncées au Mercure de décembre 1777 comme mises en vente au prix de 4 livres 10 sols chacune.
Les dessins originaux avaient figuré au Salon de 1773.
Sur ces deux tableaux exquis de la « bonne société » aux dernières années du règne de Louis XV, les Goncourt ont écrit l'une des pages les plus brillantes de l'Art du XVIIIe siècle ; surtout, ils ont admirablement caractérisé ce qui séduit dès le premier abord, quand on examine les deux estampes de Duclos: quelque chose de discret, de mesuré, d'intime, si loin de nos façons bruyantes, excessives et tout extérieures. « Point de tapage dans ce bruit de joie: le plaisir est en famille. Il y a, d'un bout à l'autre de ces fêtes sereines, un bercement tranquille, une paix et une harmonie, l'harmonie même de ce monde gardant ses rangs, l'ordre heureux de cette société sans cohue, ou chacun avait une place, et sa place ».
« ...La composition est agréable, dit le Mercure, et la gravure est d'une pointe facile, légère et spirituelle... » Sans doute. Mais cette gravure a le défaut essentiel d'être traitée comme le serait celle d'une grande vignette; ainsi s'accuse une nouvelle étape de l'évolution accomplie par l'estampe française dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, évolution dont Toilette pour le bal et Retour du bal de Beauvarlet, marquent le début (1758) et l'Assemblée au Salon et l'Assemblée au concert de Dequevauviller, l'aboutissement (1783).

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