Élève d'Augustin de Saint-Aubin, qui le forma à son image, Duclos, né en 1742, a donné sa mesure dans les deux célèbres pendants qu'il a si brillamment gravés d'après son maître: le Concert et le Bal paré.
Mais ces deux estampes achevées, qui suffiraient à sa réputation, ne sont pas les seules dont il puisse se prévaloir: il en a gravé beaucoup d'autres; seulement, comme il était un admirable praticien de l'eau-forte, il n'en a donné que les préparations, et c'est aux burinistes qui les ont terminées et signées qu'on en fait généralement honneur; telles sont, par exemple, l'Événement au bal et le Coucher, d'après Freudeberg, la Parade, d'après Gabriel de Saint-Aubin (celle-ci restée à l'état d'eau-forte), le Festin royal, d'après Moreau le jeune (comme en témoigne l'inscription portée sur une épreuve de la collection Renevey, vendue en 1924 ), les Principales journées de la Révolution, d'après Monnet, etc.
L'oeuvre de Duclos compte aussi une infinité de vignettes, et ici encore il a été souvent le préparateur à l'eau-forte, travaillant d'après les meilleurs spécialistes de l'illustration et collaborant à tous les "beaux livres de la deuxième moitié du siècle. Dessinateur adroit et spirituel, il s'est parfois gravé lui-même. Enfin, il faut citer, plus peut-être pour le bruit qu'elle a fait que pour son véritable mérite, son importante composition d'après Desfossés, la Reine Marie Antoinette annonçant a Mme de Bellegarde la liberté de son mari, laquelle relève de l'histoire.
Duclos est mort le 3 octobre 1795.