Drevet Claude

DREVET Claude (1697-1781)
Né à Lyon, mort à Paris. Académicien (1749). Élève de son oncle et héritier de son cousin, ce graveur imita leurs travaux, tout en exploitant leur fonds de planches (auquel vinrent s'ajouter 150 planches de Nanteuil, d'Edelinck, de G. Audran et autres graveurs). Sa grande habileté dégénéra un peu en virtuosité pure. Il devint graveur du roi en 1739. Mais, après son mariage en 1745, il cessa de graver et passa le reste de sa longue vie dans la retraite et dans l'inaction.

DREVET Claude
(1697-1781)

Né à Lyon, mort à Paris. Académicien (1749). Élève de son oncle et héritier de son cousin, ce graveur imita leurs travaux, tout en exploitant leur fonds de planches (auquel vinrent s'ajouter 150 planches de Nanteuil, d'Edelinck, de G. Audran et autres graveurs). Sa grande habileté dégénéra un peu en virtuosité pure. Il devint graveur du roi en 1739. Mais, après son mariage en 1745, il cessa de graver et passa le reste de sa longue vie dans la retraite et dans l'inaction.

	Mme Le Bret de La Briffe. Hyacinthe Rigaud pinx. Clauds Drevet sculp. 1728. H. 0,410 x L. 0,316. 3e état connu. Firmin-Didot, n° 9.
La faucille à la main, c'est ainsi que Cérès Aussi brillante, aussi belle que Flore, Mais plus féconde et plus utile encore, Viens moissonner pour nous ses plus riches guerets En recevant les biens qu'elle nous donne, Défendons nous de ses attraits vainqueurs: Jeune et riante elle moissonne Moins d'épices encor que de coeurs.
Marguerite-Henriette de La Briffe fut la quatrième femme du président au Parlement d'Aix, Cardin Le Bret. Rigaud l'a peinte en 1712. Il fit la même année le portrait du président Le Bret. On était alors en pleine mode des portraits allégoriques. S'il en fut de ridicules, celui de Mm. Le Bret en Cérès est charmant. Cette jeune femme avait alors dix-huit ans; elle mourut à trente, et c'est après sa mort que fut gravé ce portrait. On ignore ce qu'est devenu l'original qui était encore en la possession du graveur lors de son décès en 1781.

Mme Le Bret de La Briffe.
Hyacinthe Rigaud pinx. Clauds Drevet sculp. 1728.
H. 0,410 x L. 0,316.
3e état connu. Firmin-Didot, n° 9.

La faucille à la main, c'est ainsi que Cérès
Aussi brillante, aussi belle que Flore,
Mais plus féconde et plus utile encore,
Viens moissonner pour nous ses plus riches guerets
En recevant les biens qu'elle nous donne,
Défendons nous de ses attraits vainqueurs:
Jeune et riante elle moissonne
Moins d'épices encor que de coeurs.

Marguerite-Henriette de La Briffe fut la quatrième femme du président au Parlement d'Aix, Cardin Le Bret. Rigaud l'a peinte en 1712. Il fit la même année le portrait du président Le Bret.
On était alors en pleine mode des portraits allégoriques. S'il en fut de ridicules, celui de Mm. Le Bret en Cérès est charmant.
Cette jeune femme avait alors dix-huit ans; elle mourut à trente, et c'est après sa mort que fut gravé ce portrait. On ignore ce qu'est devenu l'original qui était encore en la possession du graveur lors de son décès en 1781.

	Le cardinal d'Auvergne. Peint par Hyacinthe Rigaud, chevalier de l'Ordre de St-Michel, gravé par C. Drevet 1749. H. 0,491 x L. 0,361. 2e état. Didot, n° 12.
Henry Oswald, cardinal d'Auvergne, Archevêque de Vienne, Abbé de Cluni, Chanoine et Grand Prévôt de Strasbourg, Commandeur de l'Ordre du St. Esprit.
Le Mercure d'octobre 1749 annonçait l'estampe en ces termes: « Le sieur Drevet… vient de finir le portrait du cardinal d'Auvergne... Ce fameux artiste a surpassé encore... par la douceur et la force de son burin, les excellents morceaux qu'il a déjà donnés au public. » Ainsi que le confirment les armoiries placées au bas de la planche, ce prélat, mort en 1747, appartenait à la famille de la Tour d'Auvergne. Il était arrière-petit-neveu de Turenne et neveu de ce cardinal de Bouillon tombé en disgrâce pour avoir voulu se parer d'une ascendance plus haute encore. Le portrait gravé représente un vieillard fatigué, triste, et dont la physionomie est comme éteinte par l'éclat de l'hermine et des dentelles cardinalices. La peinture originale, faite en 1732, semble égarée. Mais il existe une autre effigie célèbre du cardinal d'Auvergne, c'est celle que Michel-Ange Slodtz sculpta, en 1744, sur le tombeau que ce prélat fit élever pour son prédécesseur et pour lui dans l'église Saint-Maurice, à Vienne. II serait intéressant de confronter les deux portraits. Le cuivre de CI. Drevet faisait, en 1876, partie du fonds Bernard et appartenu à l'antiquaire Alvin Baumont.

Le cardinal d'Auvergne.
Peint par Hyacinthe Rigaud, chevalier de l'Ordre de St-Michel,
gravé par C. Drevet 1749.
H. 0,491 x L. 0,361.
2e état. Didot, n° 12.

Henry Oswald, cardinal d'Auvergne, Archevêque de Vienne, Abbé de Cluni,
Chanoine et Grand Prévôt de Strasbourg, Commandeur de l'Ordre du St. Esprit.

Le Mercure d'octobre 1749 annonçait l'estampe en ces termes: « Le sieur Drevet… vient de finir le portrait du cardinal d'Auvergne... Ce fameux artiste a surpassé encore... par la douceur et la force de son burin, les excellents morceaux qu'il a déjà donnés au public. »
Ainsi que le confirment les armoiries placées au bas de la planche, ce prélat, mort en 1747, appartenait à la famille de la Tour d'Auvergne. Il était arrière-petit-neveu de Turenne et neveu de ce cardinal de Bouillon tombé en disgrâce pour avoir voulu se parer d'une ascendance plus haute encore.
Le portrait gravé représente un vieillard fatigué, triste, et dont la physionomie est comme éteinte par l'éclat de l'hermine et des dentelles cardinalices.
La peinture originale, faite en 1732, semble égarée. Mais il existe une autre effigie célèbre du cardinal d'Auvergne, c'est celle que Michel-Ange Slodtz sculpta, en 1744, sur le tombeau que ce prélat fit élever pour son prédécesseur et pour lui dans l'église Saint-Maurice, à Vienne. II serait intéressant de confronter les deux portraits.
Le cuivre de CI. Drevet faisait, en 1876, partie du fonds Bernard et appartenu à l'antiquaire Alvin Baumont.