COCHIN Charles Nicolas (Le Père) (1688-1754) |
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Un des meilleurs graveurs du XVIIe siècle, et sans doute le plus complet de tous. |
Le Bosquet de Bacchus. Gravé par Charles-Nicolas Cochin le père. H. 0,304 x L. 0,401. E. Dacier et A. Vuaflart, n° 265. |
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Cette estampe est une des 22 pièces gravées d'après Watteau qui furent annoncées en bloc au Mercure de décembre 1727 comme se trouvant alors en vente chez le marchand François Chereau. La peinture originale appartint à Jullienne; elle est aujourd'hui en Angleterre. |
Histoire de Don Quichotte: Poltronnerie de Sancho à la chasse. Gravé par Charles-Nicolas Cochin le père. H. 0,271 x L 0,330. |
C'est quelque chose d'extrêmement médiocre que la suite gravée d'après l'Histoire de Don Quichotte de Ch.-A. Coypel: la fantaisie (bien solennelle, il est vrai), et le peu qu'il y avait de comique dans les compositions peintes et les tapisseries tissées d'après ces compositions, ont disparu par suite de leur réduction en estampes; les scènes ont pris l'aspect le plus morne et le plus lourdement caricatural qui se puisse voir. Il n'en faut pas moins considérer l'importance historique de cette entreprise à laquelle une dizaine de graveurs ont collaboré et la représenter ici par une pièce. |
Le Jeu de Colin-Maillard. Gravé par Charles-Nicolas Cochin le père. H. 0,415 x L. 0,607. E. Bocher, Lancret, n° 42. |
J'aimerois bien ce badinage, |
« C'est un charmant et riche paysage, dans lequel une assemblée de jeunes gens, bien plus galants que rustiques, qui jouent à colin-maillard, font des niches et tendent des pièges à celui qui a les yeux bandés... » Ainsi s'exprime le Mercure de décembre 1739, ou l'estampe est annoncée. |
« Simple dans mes plaisirs... » Gravé par Charles-Nicolas Cochin le père. |
La Fontaine. |
L'estampe, annoncée au Mercure de juillet 1738 comme mise en vente chez le graveur, reproduisait une peinture ayant figuré au Salon de l'année précédente sous le titre: « Une petite fille assise s'amusant avec son déjeuner ». Cette peinture est aujourd'hui dans la collection Henri de Rothschild. |
Cette estampe est le pendant de la Blanchisseuse, aussi gravée par Cochin le père.
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Décoration du bal masqué donné par le roi dans la Grande Galerie de Versailles (1745). |
En 1745, ayant à commémorer les fêtes données par le roi à l'occasion du mariage du Dauphin avec l'Infante Marie-Thérèse d'Espagne, Cochin le fils choisit quatre scènes qu'il dessina d'après nature: la Cérémonie du mariage dans la chapelle de Versailles, le 23 février, gravée par lui-même l'année suivante; la Décoration de la salle de spectacle, construite dans le Manège couvert de la Grande Écurie de Versailles, pour la représentation de la Princesse de Navarre, donnée le jour du mariage, qu'il grava pareillement l'année suivante (le dessin est au Musée du Louvre) ; la Décoration du bal paré, donné par le roi le 24 février, dans la même salle du Manège couvert, transformée en seize heures, après avoir servi de salle de spectacle (le dessin, que grava Cochin le père, est au musée du Louvre) ; c'est aussi Cochin le fils qui dessina et grava le billet d'invitation pour ce bal; enfin la Décoration du bal masqué, donné par le roi dans la Grande Galerie de Versailles, dans la nuit du 25 au 26 février 1745, dont la gravure, comme celle de la pièce précédente, fut exécutée par Cochin le père en 1746 (le dessin est aussi au Louvre). |
« En vain, je vaudrais m'en défendre...» Le jeu du pied-de-bœuf. Gravé par Charles-Nicolas Cochin le père. H. 0,340 x L. 0,274. Épreuve de l'état terminé, avant toute lettre. |
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Le Mercure d'avril 1735 annonce la mise en vente de cette estampe « très piquante », où l'on voit « deux charmantes personnes qui jouent au pied-de-bœuf avec un aimable cavalier dans un beau et riche paysage ». « A cause des habits et des modes, ajoute le Mercure, M. de Troy a daté celle-ci de 1725, temps auquel le tableau a été fait. Nous osons à cette occasion prier les peintres et les graveurs, au nom du public et de tous les curieux, de mettre toujours l'année à leurs ouvrages. Cela fait toujours plaisir et ne peut jamais être blâmé...» Malheureusement pour les historiens et les amateurs de l'estampe, ce souhait judicieux a rarement été exaucé ! |