BOUCHER François (1703-1770) |
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Peintre, illustrateur, graveur original. Reste à donner quelques indications sur Boucher graveur de reproduction; car Boucher a commencé de bonne heure à travailler chez Cars le père, et c'est à cette époque de sa vie qui précède son succès au concours de l'Académie et son départ pour Rome qu'il a produit, comme en se jouant, une suite nombreuse et précieuse d'eaux-fortes d'après Watteau. |
Vue de Vincennes. Veue de Vincennes. |
Dans cette planche, comme dans toutes ses reproductions de Watteau, Boucher a su traduire la grâce et la fraîcheur de l'original. C'est d'ailleurs en gravant d'après ce maître qu'il apprit son métier. |
L'homme couché. |
Pastorale. |
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Figures de différents caractères. Sept planches gravées par Jean Audran, François Boucher, Benoît II Audran, Laurent Cars, Bernard Lépicié. H. et L. respectives: 0,227 x 0,167; 0,224 x 0,159; 0,294 x 0,191; 0,206 x 0,318; 0,306 x 0,232; 0,170 x 0,122; 0,178 x 0,126. E. de Goncourt, nos 526, 527, 719,425, 528, 499 et 500. |
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On connaît le procédé de composition habituel à Watteau. Au contraire de la généralité des peintres qui, partant d'un fait concret, d'une idée raisonnée, jettent sur le papier une esquisse d'ensemble et conduisent l'œuvre à bonne fin en reprenant chacune de ses parties, Watteau dessine sans objet défini, sans idée préconçue. Il accumule d'innombrables croquis, toujours pris sur le vif, des ensembles et des détails, des mouvements et des attitudes, des morceaux de paysages, etc., et quand il veut faire un tableau, il consulte ces feuilles d'études, qu'il appelait si justement ses « pensées », comme « un dictionnaire de nature composé à son seul usage » (L. de Fourcaud). Alors, une impression qui l'a traversé, un rêve que son imagination a bercé un instant, se dégagent et prennent vie; il choisit, dit Caylus, les figures qui lui conviennent le mieux pour le moment et il en forme des groupes, « le plus souvent en conséquence d'un fonds de paysage qu'il a conçu ou préparé ». |